Leopold von Sacher-Masoch

Issu d’une lignée bohémienne et slave, fils du préfet de police de Lemberg, il porte en lui les empreintes d’une enfance hantée par une scène fondatrice: depuis sa cachette, il surprend sa tante Zénobie en train d’humilier son mari, le rouant de coups de fouet. Mais lorsqu’elle s’aperçoit de sa présence, elle l’attrape et, sans pitié, lui inflige à son tour la même correction.
Par la suite, il est fasciné par des lectures où les femmes ont un rôle prédominant : les images de martyrs torturés le mettent dans un état fiévreux. Il est subjugué par l'art. En peinture, il est médusé par l'œuvre de Rubens qui représente son épouse Hélène Fourment nue, musclée et ensauvagée de fourrure. En sculpture, il est amateur des Vénus de pierre et de marbre ; il admire Auguste Rodin et le lui témoigne.
Écrivain passionné par le théâtre, Masoch écrit deux pièces autour de la politique qui furent en leur temps plébiscitées par le public. Pour l'historien Bernard Michel, qui considère Sacher-Masoch comme un des plus grands écrivains d'Europe centrale, ce sont « des pièces de circonstance dont les hardiesses n'étaient compréhensibles que par les contemporains ». Leopold von Sacher-Masoch est aussi le créateur d'une revue littéraire, ''Auf der Höhe'', à laquelle les plus grands écrivains européens de l'époque participent.
À partir des , le psychiatre Richard von Krafft-Ebing forge le mot masochisme pour nommer ce qu'il considère comme une pathologie. Il rend ainsi le nom de Leopold von Sacher-Masoch célèbre, mais son œuvre d'écrivain tombe dans l'oubli. À la fin des , le philosophe Gilles Deleuze s'intéresse à nouveau à Sacher-Masoch. Depuis, une grande partie de ses romans et nouvelles a été rééditée et fait l’objet de nombreuses analyses critiques de la part des chercheurs. Informations fournies par Wikipedia
-
1
-
2
-
3